10 mythes sur la dépression !

Êtes-vous de ceux qui contribuent, sans le savoir, à propager des demi-vérités sur la dépression ?

Les premières victimes des mythes et des mensonges que l’on répand sur la dépression sont les personnes qui en sont atteintes. Dans leur sensibilité, leur fragilité et leur désespoir, les personnes dépressives sont vulnérables aux mythes et aux préjugés largement répandus par les gens. Ils ont de la difficulté à faire la part des choses. Ils sont un peu comme des éponges et absorbent les faux concepts et les vérités douteuses qui les affectent et les stigmatisent encore davantage. Les mythes sont largement répandus dans la société en général. Mais, le monde chrétien n’y échappe pas. Trop souvent, la compassion fait place au jugement. Pour ne pas propager ces préjugés à notre insu, il est important de les connaître.

Voici 5 des mythes les plus répandus dans la société en général :

Mythe #1 : La dépression est la prérogative des faibles.

Il est de commune mesure de croire que la dépression est la condition de personnalités faibles. Les gens dépressifs sont considérés comme manquant de caractère, n’ayant pas de colonne vertébrale. Dans la réalité, il en est tout autre. La dépression est très démocratique. Elle atteint toutes les couches de la société et toutes les classes sociales. Les gens dépressifs ne sont pas plus faibles et démunis que ne le sont les gens en bonne santé mentale et émotionnelle.

Mythe #2 : Les gens dépressifs s’apitoient sur leurs sorts.

Beaucoup croient que les gens sont dépressifs parce qu’ils s’apitoient sur leur sort. On leur reproche d’être trop centrés sur eux-mêmes. La vérité est tout à fait inverse. Les gens s’apitoient sur leur sort parce qu’ils sont dépressifs. Ce n’est pas dans leur nature de s’apitoyer ainsi et ils le savent fort bien. C’est ce qui les dérange d’ailleurs.

« La souffrance morale semble moins dramatique que la souffrance physique, mais elle est plus courante et aussi plus difficile à supporter. La tentative fréquente de dissimuler la souffrance morale augmente le fardeau : il est plus facile de dire “j’ai mal aux dents” que de dire “mon cœur est brisé”. » C.S. Lewis

Mythe #3 : Les gens dépressifs ont besoin d’un bon coup de pied.

Beaucoup de gens croient que les personnes dépressives n’ont qu’à se prendre en main. « Quand on veut, on peut… ! ». Donc quand on ne peut pas, c’est qu’on ne veut pas vraiment. À ce moment, rien de tel que de se donner un bon coup de pied. La réalité est tout autre. Les gens dépressifs n’ont pas besoin d’un coup de pied, mais d’un coup de main. Leur volonté est affaiblie, paralysée. Ils ont le désir, mais pas la force, ni l’énergie pour s’en sortir.

Celui qui souffre a droit à la compassion de son ami, même quand il abandonnerait la crainte du Tout-Puissant. Job 6:14

Mythe #4 : La dépression disparait avec le temps.

Si elle n’est pas soignée, la dépression perdure. Plus elle s’aggrave, plus il devient difficile de la traiter. Lorsqu’elle persiste, l’effet est si douloureux et si éprouvant qu’elle pousse souvent la personne vers le suicide. La dépression ne disparait pas d’elle-même. Il faut qu’elle soit soignée.

Mythe #5 : Il n’existe aucun traitement efficace contre la dépression.
Les personnes aux prises avec la dépression peuvent s’en sortir. S’ils ont l’aide nécessaire sur le plan thérapeutique et un bon suivi médical le cas échéant. S’ils sont entourés de gens qui les aiment, les comprennent et les supportent, ils peuvent retrouver la joie de vivre et une vie très productive.

Voici les 5 mythes couramment répandus chez les chrétiens.

Mythe #6 : La dépression est un péché ou le résultat du péché.

Ce mythe est probablement le plus répandu. Il présuppose que la personne dépressive n’est pas spirituelle et que la vie chrétienne soit exempte de douleurs et de malheurs. Ces 2 arguments sont réfutés par la bible face à la condition de Job par exemple. Job a sombré dans une profonde dépression en réaction à la douleur et à la tragédie et il n’avait rien fait de mal. Dieu lui-même le considérait comme un homme intègre. Si la dépression venait du péché, tous les pécheurs seraient potentiellement dépressifs. La dépression est une maladie et non un péché.

Mythe #7 : La dépression est le signe de la défaveur de Dieu.

Parce que la personne dépressive se sent coupable de son état, il va de soi qu’elle en vient à croire que Dieu la punit pour quelque chose. Ces personnes vont habituellement passer des heures et des heures à s’ausculter et à examiner leurs vies pour identifier la faute commise. Elles ne réalisent pas que Dieu a pourvu au pardon de leurs péchés par la mort de Son Fils Jésus. La personne dépressive est autant justifiée et pardonnée que la personne non dépressive. Dieu n’est pas un Dieu qui accable, mais un Dieu qui secourt.

« L’Éternel est miséricordieux et juste, Notre Dieu est plein de compassion. » Psaume 116:5

Mythe #8 : La dépression vient de Satan.

Cette conception est largement répandue et basée sur la supposition que la dépression provient d’une force extérieure (Satan). À la base, cette notion détourne les individus des ajustements nécessaires qu’ils doivent faire dans leurs vies. Jusqu’à un certain point si ce mythe s’avérait, la tâche serait facilitée pour aider la personne à sortir de son état dépressif. Bien que l’ennemi puisse nous oppresser et nous tourmenter, il ne cause pas la dépression.

Mythe #9 : La dépression est le fait d’un manque de foi.

Certains croient que la dépression est le fait d’un manque de foi. Ce raisonnement implique que la personne dépressive n’est pas spirituelle. La vie du prophète Élie contredit cette conception. Aucun prophète n’a eu un ministère avec autant d’évidences miraculeuses.

Mythe #10 : La réponse à la dépression est uniquement spirituelle

Cela pourrait s’avérer dans la mesure où la cause serait spirituelle. Mais, la plupart du temps, les causes de la dépression sont davantage physiques, hormonales, émotionnelles même. La solution dans ces cas-là n’est pas que spirituelle. Les croyants seraient d’un plus grand secours pour les personnes en proie à la dépression non pas en tentant des explications, mais en leur offrant support et encouragement.