Prenez courage !

En ce début d’année, voici quelques conseils pour vous aider à affronter les défis qui surviennent!

Depuis janvier 2020, nous avons été confrontés à plusieurs situations difficiles. Il y a eu d’abord la pandémie qui nous a tous grandement affecté durant près de 2 ans et, pour certains d’entre vous, le cauchemar se poursuit toujours. Peu après, il y a eu le déclenchement de la guerre en Ukraine et la perspective d’une guerre en Europe et dans le reste du monde. En conséquence, les perspectives économiques sont sombres. L’inflation est en hausse et la récession nous pend au bout du nez.

Évidemment, dans tout cela, les projections futures apparaissent sombres. Pour beaucoup, le courage semble s’estomper. Quoi faire dans ces moments?

Vous connaissez l’adage : « Quand le cœur va, tout va ». La contrepartie prend la forme suivante : « Quand le cœur n’y est plus, rien ne va plus ». Cela décrit bien la forme que prend le découragement : Perte de motivation, blues, sentiment d’abattement, absence de désir. Le moteur interne s’arrête et on a beau essayer de le redémarrer, mais ça ne marche pas!

Qui dit découragement, dit perte ou absence de courage. De façon intéressante, le mot courage prend sa racine dans le mot cœur et le cœur est le siège des émotions. Littéralement, les émotions sont de l’énergie en motion. Elles nous assurent d’un certain rythme dans la conduite de notre vie. Par exemple, la joie de retrouver un vieil ami suscite en nous une anticipation. L’idée de partir en vacances nous stimule et nous motive pour tenir jusqu’au jour du départ. La motivation n’est pas un processus rationnel, mais émotionnel.

« Le cœur est le moteur de la vie. Le courage en est le carburant ! »

Lorsque le cœur n’y est pas, c’est que littéralement nous sommes en panne de courage. Nous n’avons pas la force de continuer parce que nos réservoirs sont vides. Dans ces moments, nous n’avons pas besoin de reproches ou de critiques. Se faire dire « Allez secoue-toi » ou « arrête de t’apitoyer » n’est d’aucune efficacité. En fait, ces formules font davantage l’effet contraire et ajoutent au découragement une bonne dose de culpabilité. Ce dont nous avons besoin, c’est de refaire le plein.

Découragement       ←        Courage       →          Encouragement

       Perdre                                     Avoir                                Recevoir

Permettez-moi de vous proposer quelques actions bien simples pour vous aider à vaincre les moments de découragement.

1- Accepter le fait que la vie est difficile

Parce que la vie est difficile, nous arrivons souvent au bout de nos limites. Au moment où j’écris ces quelques lignes, je pense à certains de mes amis qui sont durement éprouvés. L’un dont l’épouse est malade depuis 7 ans et qui persévère dans la foi malgré tout. Un autre couple dont l’enfant a été atteint par le cancer et qui doit continuer à en prendre soin et à gérer la vie de la famille avec tous les défis que cela implique. Je pense à cet autre couple dont la petite fille, à sa naissance, à attraper une bactérie qui a perturbé son développement psychomoteur et qui l’a rendue sourde.

Il serait malséant de banaliser leur état avec des formules toutes faites. Il y a une forme d’évangile à succès qui se propage dans ce monde moderne et qui promet le succès, la richesse, l’absence de problèmes et de maladies. Non seulement ce type de message est irréaliste, non biblique et inefficace, mais il est aussi dommageable. Ceux qui ne vivent pas ce genre de vie ou qui sont accablés par l’épreuve en sont davantage affectés.

Accepter que la vie soit difficile n’est pas une forme de résignation, mais la reconnaissance de l’âpreté du combat et de l’importance de s’y préparer.

2- Apprenez à relativiser

Certains se découragent plus facilement que d’autres. Sans aller dans des considérations trop complexes quant à toutes les raisons qui expliquent leur état (cliquez pour lire l’article pourquoi êtes-vous découragé ?) ils ont, de façon générale, un moral plus fragile et sont plus enclins à une attitude pessimiste pour ne pas dire catastrophique face à la vie. Ils ont tendance à manquer de mesure dans l’interprétation des événements qui surviennent.

Dans cette perspective, l’apôtre Paul constitue une source d’inspiration face aux difficultés et aux défis qu’ils rencontraient. Lui et ses compagnons n’étaient pas en déni de la réalité de ce qu’ils vivaient, mais, au contraire posaient un regard lucide et équilibré sur les circonstances auxquelles ils avaient à faire face.

« Nous sommes pressés de toute manière, mais non réduits à l’extrémité; dans la détresse, mais non dans le désespoir; persécutés, mais non abandonnés; abattus, mais non perdus; » 2Co 4:8-9

3- Entourez-vous de gens qui vous inspirent

Il m’arrive à l’occasion de mes voyages de revenir à la maison découragé. Cela provient la plupart du temps du surmenage, de la fatigue, des longs vols et du décalage horaire. Dans ces moments, bien entendu, j’en viens à me poser la question si tous ces efforts en valent la peine. Cela m’est arrivé il y a quelques mois. Je n’avais plus d’énergie et une certaine lassitude m’animait. Arrivé à mon bureau, je décide d’écouter ma messagerie afin de retourner quelques appels. Parmi ces messages, Dieu répondit à mon découragement : « Pasteur Morissette, ce message n’est pas un appel à l’aide, mais seulement un mot d’encouragement. Peut-être vous vous dites parfois que ça ne vaut pas la peine de faire tout ce que vous faites. Nous avons besoin de vous…. »

Ah! Quel réconfort… Quelle inspiration provenant de cette dame anonyme. Quelle sensibilité à la voix de Dieu qui l’incitait à laisser ce message. Quelle belle façon d’encourager et d’ainsi remplir le réservoir de quelqu’un.

« Lorsque votre moral est au plus bas, remontez le moral de quelqu’un de moins heureux que vous. Vous trouverez pour lui des arguments auxquels vous n’aviez pas songé pour vous et dont vous ferez votre profit. » Sacha Guitry

4- Approvisionnez-vous auprès de Dieu

Dans vos moments de découragement, approchez-vous de Dieu spontanément. Apprenez à vous abreuver à sa Source. Vous savez, il y a une limite à ce que des êtres humains peuvent faire pour d’autres êtres humains. Si ceux-ci demeurent votre unique source d’encouragement, vous serez très tôt déçu et désabusé. Prenez un temps à part et donnez l’occasion à Dieu de vous parler. Confiez-vous à lui et déversez votre cœur en vous appuyant sur ses promesses.

« Car auprès de toi est la source de la vie; par ta lumière nous voyons la lumière. » Psaume 36:9

Il nous arrive tous des moments de découragement. Plus que tout, ces épisodes désagréables s’alimentent de la conviction que les choses ne pourront pas changer, que les choses n’avancent pas à notre rythme. Au fil des années d’une vie, on se rend compte, par expérience, que ces temps ne durent pas. Un peu de repos, une confiance en Dieu renouvelée, des amis qui nous aiment et nous voilà ragaillardis et prêts à affronter le prochain défi que la vie posera devant nous.

«Ayez le courage pour les grandes douleurs de la vie et de la patience pour les plus petites; et quand vous avez laborieusement accompli votre tâche quotidienne, allez dormir en paix. Dieu reste éveillé. » Victor Hugo

5 réponses
  1. Rich
    Rich dit :

    Bonjour Pasteur, c’est un réel plaisir de lire vos pensées. Elles ne sont pas seulement théorique. Elles nous invitent à vivre cette vie avec tout ce qui la compose et c’est excellent !!! Merci pour l’effort que vous faites. Je confirme : votre travail n’est pas vain dans le Seigneur 😉

  2. Nicolas MARIE-LOUISE
    Nicolas MARIE-LOUISE dit :

    Très cher Denis, je te remercie de m’avoir encouragé. Ces paroles inspirées ont faits du bien á mon cœur et mon esprit. Béni soit le Seigneur Jésus Christ notre sauveur et Dieu. Toi aussi mon ami soit béni. Courage Denis Jésus t’aime. Amitiés fraternelles. Nicolas MARIE-LOUISE

  3. Mireille Singo
    Mireille Singo dit :

    Pasteur Denis,
    Je vous en prie, ne doutez plus jamais de ce que vos écrits apportent grandement à la vie des gens. Vos enseignements, exhortations sont de véritables oasis dans le désert des moments difficiles que traversent, bien plus fréquemment qu’on le pense, vos auditeurs et lecteurs dont je fais partie. Je veux unir ma voix à celle de la dame évoquée dans votre lettre ci dessus, et vous dire “nous avons besoin de vous…J’ai besoin de vous”.
    J’ai eu le privilège de vous entende la première fois lors de votre passage en 2012 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, à l’Église Vases d’Honneur, dont je suis membre. J’ai été spirituellement rafraîchie par votre méthode, votre démonstration implacable sur “La Foi dans la Vie”. Plus encore, j’aime votre plume. Je me délecte à vous lire.

    Merci d’exister Pasteur Denis. Par cette lettre, vous apportez le carburant du courage qui manquait à mon moteur de cœur.

  4. Marc Tremblay
    Marc Tremblay dit :

    Hello cher Denis.
    Merci pour tous ces encouragements inspirés de la Parole de Dieu. Je rends grâce au Seigneur qu’il y est des hommes comme toi que Dieu utilise pour communiquer la saine doctrine et une vision juste de la vie et de la vie spirituelle. Je voie de plus en plus de charlatans qui se disent ”pasteurs, prophètes, enseignants etc.” ils sont en réalité des gourous qui manipulent les gens et les chrétiens mal affermis. Je suis très attristés et en colère de constater les dégâts et le mal qu’ils font… Le monde et l’église ont besoin d’homme comme toi ! J’espère avoir l’occasion de te revoir et communier avec toi bientôt. Cela fait déjà quelques années depuis ta dernière visite dans la région Toulousainne… Soit bénit avec toute ta famille au nom de Jésus. Marc Tremblay

  5. Evelyne A
    Evelyne A dit :

    Pasteur Morissette,

    Quelle joie de vous lire à nouveau! Je me demandais (égoïstement) quand est-ce que se terminaient vos vacances, ayant hâte de lire vos paroles de réconfort et d’encouragement! Vous avez un ministère de consolation, vous êtes le seul homme religieux que je connais qui n’a pas peur de la souffrance des autres, de la désigner et de l’affronter avec eux. Vous redonnez du coeur, du courage aux autres, tout en leur faisant comprendre qu’ils ont le droit de dire “aïe” et il n’y pas meilleure façon d’aider quelqu’un à porter son fardeau.

    Bien à vous,

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