Faites partie de la solution !
Une des choses centrales que nous devons retenir de cette pandémie est l’importance de se soutenir les uns les autres !
Martin Luther King a dit un jour qu’une personne n’a pas commencé à réellement vivre tant et aussi longtemps qu’elle n’a pas pu s’élever au-dessus des limites étroites de ses préoccupations personnelles jusqu’aux préoccupations plus larges de toute l’humanité.
En parlant de la sorte, il mettait en évidence une facette fondamentale de la nature humaine : la solidarité. Nous ne sommes pas seuls, isolés. Nous sommes des êtres de relations. Nous nous devons d’apprendre à mieux vivre ensemble, à nous préoccuper les uns des autres et à nous aider. La solidarité commence dans notre entourage bien sûr : notre mariage, notre famille, nos amis. Mais elle doit s’étendre à bien d’autres aspects de notre environnement : notre voisinage, nos relations de travail, etc. Il est étonnant de réaliser que la solidarité est contagieuse.
Par amour fraternel, soyez pleins d’affection les uns pour les autres ; par honneur, usez de prévenances réciproques. Rom. 12:10
Vous savez tout comme moi que le monde irait beaucoup mieux si les gens se soutenaient les uns les autres. Mais, les sociétés modernes, occidentales en particulier, sont prises dans une spirale malsaine où les gens pensent que le meilleur de la vie consiste davantage à s’occuper de soi que des autres, à accumuler davantage de richesse que d’apprendre à partager et à tirer profit de toutes les situations qu’à considérer autrui. Si ces conditions s’accentuent, il est évident qu’il nous sera impossible de survivre.
Le mot solidarité provient du latin « solidus » et signifie « comme une seule masse ». Les mots « solide », « solidifier » viennent de la même racine. La solidarité est donc l’état de personnes qui se sentent responsables les uns des autres et qui se portent une aide mutuelle. Il est facile de déduire que notre monde sera plus solide et que l’humanité se porterait mieux si les gens devenaient davantage solidaires. Antoine de Saint-Exupéry a dit avec pertinence:
« Être homme, c’est précisément être responsable. C’est connaître la honte en face d’une misère qui ne semblait pas dépendre de soi. C’est être fier d’une victoire que les camarades ont remportée. C’est sentir, en posant sa pierre, que l’on contribue à bâtir le monde. »
On voudrait parfois que la réponse à tous les maux de l’humanité vienne d’ailleurs. On conspue contre les autorités, les gouvernements, les instances de toutes sortes. On blâme les autres, mais on ne réalise que rarement nos propres déficiences. On attend tout des autres, mais on demande si peu de soi-même. Il faut pouvoir réaliser que par l’exemple que nous donnons, nous commençons à affecter ce monde, soit pour le mieux, soit pour le pire. Que nous en soyons conscients ou non, il y a toujours un effet de multiplication de nos paroles et de nos gestes.
Cela me rappelle, l’histoire d’Albert Schweitzer, médecin, musicien et théologien français né en 1875 en Alsace d’un père pasteur. Il commence une carrière universitaire musicale et pastorale avant de terminer par un doctorat en philosophie puis en théologie. Le jour de Pentecôte 1896, il décide qu’à 30 ans, il se consacrerait au service humanitaire. Poussé donc par cet humanisme profond, il devint médecin. Plus tard, particulièrement concerné par la misère africaine, il fonda l’hôpital de Lambaréné au Gabon. Son départ en 1913 lui permit de réaliser son rêve jusqu’à ce que la première guerre mondiale éclate. Renvoyé en France dans des camps d’internements, il ne reviendra en Afrique qu’en 1924. C’est à ce moment qu’il y construira un plus grand hôpital, pouvant se livrer enfin à la médecine humanitaire qui lui tenait tant à cœur. Premier médecin sans frontières, il obtint entre autres titres le prix Nobel de la paix en 1952.
« Le but de la vie humaine est de servir et de faire preuve de compassion et de volonté d’aider les autres. » Albert Schweitzer
Voilà un exemple probant de quelqu’un qui a su mettre ses talents au service d’une cause plus grande que lui. Bien sûr, nous ne sommes pas tous des Albert Schweitzer. Mais, chacun à notre manière et parfois dans des petits gestes anodins, nous pouvons faire une différence dans ce monde en souffrance. Faire preuve de solidarité, c’est apporter notre contribution, si minime soit-elle, à ce monde, cette société qui nous entoure. Non seulement notre contribution changera quelque chose autour de nous, mais également, cela n’est pas négligeable, elle nous changera nous-mêmes.
« Si vous ne pouvez pas changer le cours de l’Histoire de l’humanité, vous pouvez tout de même changer le cours de l’histoire de quelqu’un. » Denis Morissette
En cette fin de confinement, faisons- en sorte que nos relations s’améliorent et que notre solidarité puisse éclore afin que notre monde soit différent.
Arrêtez-vous quelques instants et regardez les besoins autour de vous. Parfois, ils peuvent être plus prêts que vous ne le pensez. Osez croire que vous faites partie de la solution pour quelqu’un. Osez croire que vous faites partie de la solution pour ce monde. La vie de quelqu’un pourrait changer et la vôtre aussi !