Vous cherchez le bonheur ?

Sachez que vous n’êtes pas seul ! Tous cherchent le bonheur et malheureusement très peu le trouvent. Vous êtes-vous posé la question : pourquoi n’arrivent-ils pas à l’obtenir malgré leur poursuite effrénée ?

 « Comment faire pour obtenir le bonheur, le garder ou le retrouver est en fait, pour la plupart des hommes, le motif secret qui anime tout ce qu’ils font et tout ce qu’ils sont prêts à endurer. » C’est William James (1842-1910), que l’on considère comme le père de la philosophie américaine, qui a judicieusement observé cette quête, tout humaine, du bonheur. Cela est toujours vrai. Tous les hommes de tout temps et de toutes époques sont à la recherche du bonheur. Il s’agit d’une quête universelle. Mais, malheureusement, peu le trouvent et peu l’éprouvent. Pourquoi ? Parce qu’il le cherche au mauvais endroit.

1- Ils le cherchent dans la richesse

Un jour je serai riche et je serai heureux. Beaucoup ne l’avouent pas ouvertement, mais c’est ce qu’ils croient au plus profond d’eux-mêmes. Ils s’imaginent qu’avoir tout ce qu’ils désirent et pouvoir satisfaire tous leurs caprices les rendra heureux.

« Rien de ce qui est matériel ne peut combler ce qui, à la base, est spirituel. »

Soyons réalistes ! S’il y a une chose que l’argent offre, c’est la liberté. Ce qui fait le malheur de beaucoup de gens bien nantis, c’est le mauvais usage de cette liberté. L’argent n’achète pas le bonheur parce que le bonheur ne s’achète pas. Le bonheur est une quête et une fin en soi. On entend souvent dire : « À quoi sert-il d’être riche si on n’est pas plus heureux ? » Mais, vous n’entendrez jamais dire : « À quoi sert-il d’être heureux si on n’est pas plus riche ? »

2- Ils le cherchent dans le succès

Il semble que la vie moderne est une course effrénée vers le succès. Cela va de pair avec la richesse bien souvent. Réussir, c’est être riche. Évidemment, la définition du succès varie dépendamment de nos croyances et de nos valeurs. Si dans les cercles non chrétiens, le succès prend la forme de la gloire, de la visibilité, du vedettariat, les milieux chrétiens n’y échappent pas. Nous avons nos propres vedettes qui prêchent le succès, la richesse et le pouvoir. Le bonheur n’est pas là puisque le succès est trop éphémère.

« Rien de ce qui est temporel ne peut combler ce qui est éternel. »

3- Ils le cherchent dans la sexualité

La révolution sexuelle des années soixante promettait non seulement l’émancipation de la sexualité, mais aussi l’épanouissement total. Le bilan de toutes ces années : pornographie endémique, confusion identitaire, couple en déclin, dépendance sexuelle, etc. Bien sûr que la sexualité demeure un besoin humain important. Mais celle-ci ne comblera et ne remplacera jamais l’amour véritable, source de bonheur durable.

4- Ils le cherchent dans les autres

Bien que les bonnes relations soient un élément vital de la vie et aient un effet bénéfique sur nos états d’âme. Personne ne peut nous donner le bonheur. Certains d’entre vous ont essayé sans succès de rendre votre femme ou votre mari heureux. Peut-être, que l’espace d’un instant, ils ont éprouvé une certaine joie, mais celle-ci demeure éphémère si elle n’est pas cultivée par la personne à l’intérieur d’elle-même. Gardez à l’esprit que le bonheur est une chose trop importante pour le laisser entre les mains de quelqu’un d’autre.

« Rien de ce qui est extérieur à moi ne peut combler ce qui est à l’intérieur de moi. »

Mais, où est le bonheur ? Comment le trouver ? Est-ce que mon désir de le trouver est une chimère ou la poursuite du vent ? (Lire : le bonheur est-il possible ?) J’ai répondu, de long en large, à ces questions dans mon livre « Marcher sur le chemin du bonheur ». Le bonheur n’est pas dans un lieu. Il n’est pas dans le temps. Ni dans le passé ni dans le futur. Le bonheur est un état. Il se situe à l’intérieur. On le porte avec nous tout comme on porte le malheur d’ailleurs. C’est ce que Jésus a exprimé au travers des béatitudes. Le seul moyen d’y avoir accès est de réaménager sa vie intérieure., de changer sa perception des choses.  La personne sage a compris que le bonheur habite en soi et se cultive.

L’histoire qui suit traduit cette réalité :

Un vieil homme était assis à l’entrée d’une ville. Un étranger venu de loin s’approche et lui demande : « Je ne connais pas cette cité. Comment sont les gens qui vivent ici ? » Le vieil homme lui répond par une question : « Comment sont les habitants de la ville d’où tu viens ? » « Égoïstes et méchants » lui répondit l’étranger. « C’est pour cette raison que je suis parti. » « Tu trouveras la même chose ici », lui répondit le vieillard. Un peu plus tard, un autre étranger s’approcha du vieil homme. « Je viens de loin », lui dit-il. « Dis-moi comment sont les gens qui vivent ici. » Le vieil homme lui répondit : « Comment sont les habitants de la ville d’où tu viens ? « Bons et accueillants. » Lui dit l’étranger. « J’avais de nombreux amis et j’ai eu de la peine à les quitter. » Le vieil homme lui sourit : « Tu trouveras les mêmes ici. »

Un vendeur de chameaux avait suivi les deux scènes de loin. Il s’approcha du vieillard et dit : « Comment peux-tu dire à deux étrangers deux choses opposées ? » Et le vieillard de lui répondre : « Parce que chacun porte son univers dans son cœur. Le regard que nous portons sur le monde n’est pas le monde lui-même, mais le monde tel que nous le percevons. Un homme heureux quelque part sera heureux partout. Un homme malheureux quelque part sera malheureux partout. »

« Au jour du bonheur, jouis du bonheur, et au jour du malheur, réfléchis, car Dieu a fait l’un et l’autre, si bien que l’homme ne peut rien découvrir de ce qui doit arriver après lui » Ecc. 7 :14

Certains parmi vous, allez me répondre que le bonheur est en Dieu. En principe, je suis parfaitement d’accord avec vous. Mais pourquoi donc, y a-t-il autant de chrétiens malheureux ? Et vous ? Au-delà de la réponse-cliché, l’êtes-vous réellement ?  Une rigoureuse honnêteté envers soi-même est nécessaire. Prenez quelques instants pour vous arrêter et réfléchir. Après quoi, courrez-vous sans cesse à vous en épuiser ?  Pour combien de temps allez-vous encore courir ainsi ?

Lorsque nous sommes malheureux, il faut regarder davantage à l’intérieur qu’à l’extérieur. Qu’est-ce qui me perturbe ? Qu’est-ce qui m’angoisse ainsi ? Ne prenez pas votre état d’âme du moment comme un état permanent. Au contraire, voyez à ce que vous pouvez résoudre et qui vous permettra de retrouver cet état de bien-être qu’est le bonheur. Si vous ne pouvez pas rien régler parce que cela est hors de votre contrôle, changer votre attitude intérieure et votre regard sur la vie et sur votre condition. Parfois, sans le réaliser, nous sommes les auteurs de notre malheur. Mais nous sommes aussi les propres artisans de notre bonheur. Celui-ci se travaille au quotidien, avec l’attitude qui y est requise. Essayez et vous verrez que votre condition s’améliorera…